vendredi 18 mai 2007

Mon oeil ouais !



Ladyblogue m'avait tagué pour qu'j'lui refile une photo de mon oeil. un jeu-concours qu'elle disait, une espèce de chaîne. Moi, un "vilain appel du pied", j'appelais ça. Ni une ni deux, j'lui rafalais une demi-douzaine de mails lui expliquant qu'mon oeil s'appréciait plus en live quand une bonne quille de champ' le faisait pétiller ... Elle a lutté la bougresse, comme la chêvre de m'sieur Seguin dans la forêt. Mais elle a pas résisté à mon oeil de loup, justement ...

Le temps de sauter dans mon coupé 604 et je traçais sur l'autoroute de l'Ouest ...

Arrivé dans les faubourgs de Concarneau, j'inhumais déjà à plein poumon l'odeur entêtante du bigorneau (tu t'attendais à lire "l'odeur de la moule" gros pervers !). Topant sur la place du village une autochtone bigoudenne décatie, j'me faisais indiquer le chemin le plus court vers le rade de notre rencontre : "la Cale Sêche" ...

Elle était déjà, accoudée lascivement au comptoir sirotant un Roscoff on ze rocks (1/4 chouchen, 1/4 marc de cidre, 1/4 eau de seltz, 1/4 mazout). Je m'étonnais que les provinciales agissent si différemment de la parisienne standard pour qui moins de 3/4 heures de retard est une attitude de crêve-de-faim ...

J'vous ferai grâce du panégyrique des banalités échangés entre votre serviteur et la belle bretonne, j'irai droit au but. J'lui avais travaillé l'esprit par des moues ravageuses et des poses alanguies. j'décidais de la travailler au corps avant d'être obligée de l'assommer avec une autre quille.

J'aurais branché la ventil' sur d'la haute tension, ç'aurait pas été pire.

La diablesse se glaça instantanément et se braqua aussi sûr que le camion d'Yves Montand avant la chute finale du Salaire de la Peur.

Me léchais laissais-je intimider pour autant. Que nenni, je pris ces ruades pour les formalités d'une biche aux abois qui se donne l'apparence de combattre avant de rapidement se coucher sur le dos ...

Grossière erreur.

Elle n'arrêtait pas de m'opposer des raisons toutes plus stupides les unes que les autres :

- Mais comment ! Arrête je t'en prie ! C'est inconvenant Furnshit ! Je suis marié et j'ai des enfants !

- Et alors ? J'ai pas l'intention de former une doublette à la pétanque avec ton jules et j'ai jamais su manoeuvrer une poussette ! Allez, fais pas ta mijaurée et viens t'asseoir sur les g'noux de tonton Furnshit !

Je lui offris mon plus beau sourire goguenard en la regardant se lever en ma direction.

Je devais trop plisser les yeux parce que j'ai pas vu arriver son poing dans ma gueule.

- T'es qu'un gros con Furnshit, qu'elle me cracha au visage avant de s'casser ...

Ses potes du bistrot (des dockers bourrus) s'occupèrent de mettre un point final à ma soirée en déchirant ma veste Smalto et en m'envoyant faire du sport de glisse sur le trottoir ...

Chienne de vie !

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Je sais pas qui est furnshit, mais morte de rire!!!! clap clap clap!!!!

Anonyme a dit…

Ouais ben ramène pas ta boîte, pandora ! ('tain 15/20 sur l'échelle de Roucas celle-là ! ! )

Anonyme a dit…

'tain quelle énergie sur l'undernet, t'es sur tous les fronts Thursnif!!!!

Anonyme a dit…

>>> pandora : chuis sur le mien de front, c'est déjà pas mal !

Anonyme a dit…

Yes, j'ai rien contre le désordre, let it bleed.

Anonyme a dit…

>>> pandora : Ah le noeud gordien du problème ! Plutôt Beatles ou Rolling Stones ... Y'en aurait à suer sur cette question. Mais moi j'm'en fous, j'suis pour Julien d'la Nouvelle Star !

Ladyblogue a dit…

Et ben, je t'en ai fait voir !
Bibis qui découvrent !!!!!!!!!
et re-!!!!!!!!!

Anonyme a dit…

ouais ben, j't'en veux même pas ladyblogue .... En même temps ça fait super mal !